Les études du Nord ont une longue histoire à Strasbourg, qui reflète la complexité du lieu.

Dès 1837/38, Frédéric-Guillaume Bergmann, professeur des littératures étrangères, s'intéresse au Nord et analyse et traduit, entre autres, les Eddas, nos principales sources de mythologie nordique. Lorsque Strasbourg devient allemande en 1871, les études nordiques se poursuivent dans le cadre des études germaniques. Elles restent importantes dans ce cadre même après le retour en France en 1918 et pendant l'ère nationale-socialiste de 1940 à 1944. Après la Seconde Guerre mondiale, les études scandinaves et néerlandaises ont pu se développer indépendamment les unes des autres et se sont ouvertes de plus en plus à la littérature, la civilisation et la culture modernes et contemporaines.

Aujourd'hui, les départements d'études néerlandaises et scandinaves sont des centres de recherche et d'enseignement modernes et dynamiques qui traitent des civilisations, des littératures, des langues et des médias de tous les pays d'Europe du Nord, du Moyen Âge à nos jours. 

 

Bibliographie

Mohnike, Thomas. Géographies du Germain. Les études nordiques à Strasbourg (1840-1945). Fondation Presses universitaires de Strasbourg. Strasbourg, 2022.

———. « Straßburg und die Wissenschaft vom Norden. Transnationale Spurensammlung in den Marginalien einer Bibliothek ». Dans L’espace rhénan, pôle de savoirs, édité par Cathrine Maurer et Astrid Starck-Adler, 397‑414. Strasbourg: Presses universitaires de Strasbourg, 2013.

———. « Eine im Raum verankerte Wissenschaft? Aspekte einer Geschichte der “Abteilung Germanenkunde und Skandinavistik” der Reichsuniversität Strassburg ». Nordeuropaforum, no 1‑2 (2010): 63‑85.