Doctorant en études scandinaves

Titulaire d’un Master 2 Recherche Histoire et Audiovisuel (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et actuellement en quatrième année de thèse, sous la direction de Thomas Mohnike, à l’université de Strasbourg.

Dans la culture populaire (littérature, cinéma, jeux vidéo), les Vikings et la mythologie nordique sont omniprésents. Le Hard Rock n’est pas exempt de ce phénomène. Depuis son apparition comme forme radicalisée de la musique rock, à la fin des années 1960, la musique Métal a connu une riche évolution. Elle s’est diversifiée en de nombreux sous-genres, aussi appelés « scènes », définis en fonction des caractéristiques musicologiques, des thématiques des paroles, de l’origine des formations ou encore de l’esthétique des musiciens. Dans cette généalogie complexe, le viking metal émerge, au début des années 1990, en Europe du Nord. Cette scène se définit surtout par son concept lyrique (références à l’histoire médiévale scandinave et à la mythologie nordique). Néanmoins, l’utilisation de l’imaginaire nordique dans le Hard Rock est un phénomène culturel remontant au début des années 1970 avec des formations comme Led Zeppelin. Aujourd’hui, plusieurs centaines de groupes, répartis sur l’ensemble de la planète, s’inspirent de ces références culturelles nordiques, sont étiquetés comme du « viking metal » et véhiculent des représentations de l’ère viking.

Sous la direction de Thomas Mohnike, mon travail de thèse s’intéresse à l’utilisation, la médiation et la réception de cet imaginaire à travers la presse musicale spécialisée dans la musique métal. Tout d’abord, l’analyse de ces magazines permet de dégager un « monde du viking metal ». Celui-ci est composé de musiciens, de producteurs, de journalistes, de maisons de disques ou encore d’illustrateurs de pochettes de disques. En adoptant une approche socio-historique, ma recherche s’appuie alors sur l’analyse des discours de ces acteurs présents dans ces médias. En fonction du cadre d’énonciation (interviews, chroniques de disques, publicités) et des individus qui mobilisent cet imaginaire, ces références culturelles nordiques et ces mythèmes du Nord (le Viking, les divinités nordiques, le Chrétien médiéval, la nature scandinave, etc.) remplissent des fonctions différentes : valorisation d’un héritage culturel, stratégies narratives, etc… De plus, leurs médiatisations, à travers les différents périodiques, participent à la construction de représentations d’un (ou des) Nord(s) en France. L’enjeu est alors de comprendre quelles sont les caractéristiques de ce « Nord métallique » reçu et médiatisé en France. Enfin, la presse magazine est un témoin du temps. Elle apparaît ainsi comme une source majeure et originale pour écrire une première histoire de la scène viking metal ainsi que pour en identifier les principaux acteurs, les lieux de production et de réception. Cette thèse s’inscrit donc au croisement de plusieurs disciplines universitaires : les études scandinaves, l’histoire culturelle, la sociologie, et les metal studies.

Communications scientifiques :

« Le viking metal et la presse musicale : le Nord métallique sous la plume des journalistes », Journées d’étude Les Sonorités du Nord, 23-24 mars 2018, Bibliothèque Nationale et Universitaire de Strasbourg.

« Le viking metal en France : construction et représentations d’une scène métal dans la presse musicale spécialisée », Journée d’étude Histoire, identités & musique populaire, 17 novembre 2016, Université de Caen

« Une histoire du viking metal (1970-2014) », Séminaire d’histoire sociale du rock, 30 mars 2016, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Publications :

THÉODORE (Simon), Une histoire du viking metal (1970-2014). Contribution à l’étude de l’imaginaire nordique, Mémoire de master 2 Histoire et audiovisuel, sous la direction de Pascale Goetschel, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, 2015, 196p. [en ligne : https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01256713/document]